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La leçon d'allemand

Le film est adapté du livre de Siegfried Lenz "Deutsch-
stunde". Siggi Jepsen, enfer-
mé dans une prison pour jeunes délinquants, est puni pour avoir rendu une copie blanche lors d’une épreuve de rédaction. Ce n’est pas qu’il n’ait rien à dire sur
le sujet: "Les joies du devoir"...
Bientôt lui reviennent en mémoire les événements
qui ont fait basculer sa vie. Son père, officier de police, se "doit" d’appliquer, en 1943, les lois du Reich et
ses mesures antisémites, entre-autre, à l’encontre
de l’un de ses amis d’enfan-
ce, le peintre Max Nansen (derrière lequel ont peut reconnaître Emil Nolde).
À l’insu de son père, Siggi devient le confident de l’artiste et va le conduire
à refuser et transgresser l’autorité paternelle insupportable...

«J'ai aimé ce film poignant avec des paysages marins superbes et une ambiance tendue; le film est en alle-
mand pas trop compliqué à comprendre; il y a heureuse-
ment le sous-titrage en français.
L'action de ce film se situe en 1943 dans le nord de l'Allemagne, dans un village près de la mer baltique. Un officier nazi applique à la lettre les règles d'obéissance au régime. Il en oublie la vieille amitié pour son voi-
sin, ainsi que sa paternité, faisant subir à ses propres enfants une discipline de fer.
Nous avions discuté sur le titre du film; j'en propose
un nouveau: "Les joies du devoir - Die Freude der Macht; qu'en pensez-vous?»
Claudie

«Le film met superbement en valeur le livre culte de Siegfried Lenz, par une belle photographie et un excel-
lent jeu des acteurs.
En filigrane le sujet de réflexion proposé, "Les joies du devoir", illustre parfaite-
ment le comportement dé-
nué de sensibilité de cer-
tains allemands pendant le régime nazi, poussant à des extrémités préjudiciables pour tous!
Le film (comme le livre) se veut une critique acerbe de l'Allemagne de cette époque.»
Gérard

Film que Jean et moi avons beaucoup aimé par sa force mais quand même très dur psychologiquement.
Assez incroyable de décou-
vrir comment un homme peut devenir un robot nazi et comment sa famille ter-
rorisée ne peut que le subir.
Le couple du peintre et les villageois lui résistent mieux.
Le héros écrivain, assez ravagé, prouve que l'écri-
ture est salvatrice, même dans des conditions drama-
tiques.
On a adoré retrouver des paysages qu'on avait entre-
vus. Heureusement qu'ils sont là pour rendre le pro-
pos du film supportable.
Question: pourquoi un tel film en 2021 ? Le passé nazi est-il donc toujours aussi prégnant chez les Allemands?»
Elisabeth Fichez

« Même si j'en connaissais l'existence, je n'ai pas lu le livre et je ne peux pas par-
ler du film en tant qu'adap-
tation.
Cela dit, j'ai beaucoup aimé ce film, plus long que les formats habituels.
Je ne sais pas si le roman a déjà été adapté au théâtre, mais j'ai maintenant l'im-
pression (que je n'ai pas eu au cinéma) que les scènes
se succèdent comme des actes et des scènes de théâtre, La tension monte et atteint son paroxysme lorsque Max met Jens au défi de tirer sur lui devant toute la tablée des proches. Mais ce n'est pas du théâtre et la violence demeure, sourde, rampante, étouf-
fante.
À cause sans doute de cette violence toujours présente mais qui ne jaillit qu'épiso-
diquement, sans toutefois que les personnages ou peu s'en faut n'expriment de sentiments d'injustice ou
de révolte, le film me rap-
pelle 
das weiße Band (Ru-
ban blanc) de Haneke, pal-me d'or il y a une douzaine d'années.»

Pierre

«C'est un bon film assez dur, mais bien interprété.»
Arlène

«Je n’ai pas lu le livre donc je ne peux le comparer avec le film. J’ai réussi à suivre plus ou moins en allemand.
J’ai trouvé le film très dur car on voit que ce père, au nom du devoir, broie sa fa-
mille. Il est tellement aveu-
glé par ce sens du devoir qu’il se ridiculise au point de confisquer un tableau de son fils qu’il prend pour une œuvre de son ami. Les pay-
sages marins permettent de relâcher un peu la tension.»
Murielle

Le film, qui est très beau, montre les violences psycho-
logique et physique, diffici-les par moment à supporter. Le sens du devoir irraisonné du père se fait au détriment de sa famille, de son ami.
La scène où Siggi se fait brûler les mains n’existent pas dans le livre. L’ambiance générale est conforme au livre. Il man-que selon moi l’accent sur les tableaux de l’invisible!»
Renée